31 Octobre 2011
Mentions anciennes:
Aveu et dénombrement de 1459: Pierre de La Grève tient « sa maison de La Grève »
Aveu et dénombrement de 1534: mention de « la maison de La Grève, jardins et pourpris ainsi elle se comporte... »
Album de Croy:
(planche 114 de l'édition DUVOSQUEL)
Rapport d'Harmois:
Harmois note, au sujet de la commune de Saint-Marcel à laquelle est rattachée La Grève:
« Au pied de cette commune, à l'exposition du nord, est une vieille tour qui appartient au citoyen Nonnon, fermier à La Grandville, et qui n'attend que l'ordre du district pour démolir cette tour. »
A quoi correspond exactement cet édifice ? Il semble peu probable qu'il s'agisse du château qui nous intéresse ici. Dans ce cas, le commissaire de la Révolution en ignora l'existence, ce qui paraît tout aussi surprenant.
Commentaire:
En 1607, la maison-forte de La Grève consiste essentiellement en un massif bâtiment quadrangulaire flanqué à un angle d'une échauguette. Aujourd'hui, il s'agit d'une cour fortifiée qui comporte encore, sur le flanc oriental, un corps de logis rectangulaire adossé à une tour d'angle circulaire avec canonnière tardive et bourrelet de pierre, et à l'angle sud-ouest le soubassement d'une échauguette; des traces de fossés sont encore décelables. D'après J.B. LEPINE (*), le château de La Grève a été détruit en 1823 – mais l'érudit n'en est pas à une erreur près …
Les vestiges actuels ne correspondent manifestement pas à ce qui a été représenté par Adrien de Montigny. Leur physionomie générale semble évoquer une construction postérieure, de la première moitié du XVII° siècle, même si le bourrelet de pierre qui ceinture la tour se rencontre plutôt sur des édifices de la seconde moitié du XV° et du XVI° siècle.
Etat actuel des vestiges (Photo P.S.)
(*) J.B. LEPINE, Monographie de l'ancien marquisat de Montcornet en Ardennes et des communes du canton de Renwez, Charleville Reims, 1862, p. 194-196